mardi 14 janvier 2014

La richesse de l'âme ne se résume pas à la fortune de l'âne

     La richesse n'est pas que matérielle, mais l'être humain a choisi de faire de sa poche, sa raison. Aujourd'hui, le mercantilisme nous écarte trop souvent de tout principe spirituel. À l'heure de notre mort, croyance en l'au-delà ou non, les choses matérielles perdent leur importance, faute de valises prévues à cet effet. La nécessité ne deviendrait-elle pas alors d'acquérir une vision plus spirituelle de notre existence, loin des futilités marchandes ou quantifiables ? Notre vie, à cet instant fatidique, sonnera comme insensée, creuse, tant notre travail spirituel fût si faible. Pourquoi donc cette obsession du capital ?

     Conditionnés dès notre plus jeune âge à atteindre un état de satisfaction continu et égo-centré, nous nous épuisons ad rem dans une course effrénée à la jouissance sous toutes ses formes ; le plaisir comme anesthésiant, à en oublier le sens de sa vie sur Terre. Nous liquidons notre temps à des bonheurs éphémères et bien souvent faux. La plus misérable des consommations reste alors celle dont nous consumons nos vies de petits pervers avides. Étaient-ce là nos destinées ?...

     Notre société, ancrée dans un système capitaliste assumé et envahissant, brise nos élans de spiritualité et de partage, noyés par les valeurs de l'envie et de l’acquisition. Malheureusement, l'harmonie : l'union au Soi, ne s'inscrit pas dans cette manière d'appréhender la vie. Discerner ces deux branches de l'enrichissement, c'est déjà effectuer un pas de plus vers la plénitude et le sentiment d'accomplissement. Cette période contemporaine d'uniformisation des modes de vie tend à la fabrication d'êtres humains à la chaîne : identiques et décérébrés, impropres à la réflexion.

     Nous sommes tous les victimes muettes, parfois ignorantes, de cet état de fait mais n'en demeurons pas moins les coupables. Effectivement, il n'appartient qu'à nous de changer nos habitudes et d'approfondir nos pensées afin d'améliorer l'Homme que nous étions encore hier. Méditons, changeons.

Simon B.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire